Les folles aventures d'Eulalie De Potimaron _ 1. À nous deux, Versailles! _ Anne-Sophie Silvestre

Quatrième de couverture :

"- Mademoiselle Eulalie, votre père vous attend dans une heure au salon.
Quelle drôle d'idée de me fixer ainsi un rendez-vous..., pensais-je aussitôt. Morbleu, que nous arrivat-il ce jour-là? "

Gabrielle-Évangeline-Eulalie de Potimaron a grandi à la campagne sous la direction indulgente d'un père peu attaché aux règles. Pourtant, à douze ans, elle doit partir pour Versailles.

Elle sera fille d'honneur de "Mademoiselle", la nièce du Roi. Dès la première semaine, Eulalie décide de s'habiller en garçon pour explorer tranquillement Versailles. Duels, rencontres, mystères et escapades : Eulalie de Potimaron apprend les belles manières à sa façon.

Mon avis :

L'intrépide Eulalie, élevée jusqu'à ses douze ans, loin de la Cour et de son étiquette très stricte, est une jeune fille pleine de surprises. Aussi à l'aise en habit de garçon qu'en fille, si ce n'est plus, elle aime tirer l'épée et monter à cheval, rêve de chevalerie et de Liberté. Bref, elle est incorrigible! A peine arrivée à Versailles, la voilà déjà fourrée dans de drôles d'histoires. Une société secrète, des amours interdits, un tableau aux pouvoirs étranges... Accompagnée de sa fidèle amie Gaétane, et de son lapin de compagnie Ti-Tancrède, notre petite héroïne se lancera donc dans sa première aventure au milieu d'un mystérieux Versailles en pleine construction.

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la plume joueuse et affûtée d'Anne-Sophie Silvestre, que j'avais eu le bonheur de rencontrer au salon Saint Maur en Poche 2015.
Les Folles Aventures d'Eulalie de Potimaron ont été, pour moi, un vrai bol d'air frais.
Une jeune héroïne pleine de vitalité et de bons sentiments, un décor qui m'a toujours fait rêver, un brin de magie, je ne pouvais qu'aimer.
Moi, qui ai toujours raffolé des intrigues de Versailles (et oui, je suis une grande fan d'Annie Jay, entre autre), j'ai passé un très bon moment en compagnie d'Eulalie.
Anne-Sophie Silvestre, en véritable amoureuse de la langue française, écrit comme l'on berce. Avec de jolis mots, de jolies phrases. C'est un réel bonheur de lire des romans Jeunesse d'une si belle qualité d'écriture.
J'ai beaucoup aimé le langage fleuri du "spadassin" Eulalie, jurant régulièrement par des "Ventre-Saint-Gris", "Morbleu", "Mordiable", ou encore "Sacré-Bedon-de-Saint-Crépinien".
Seul petit bémol, les illustrations auraient mérité plus de couleurs et de détails, à mon sens. 

Une première aventure réussie, donc, qui en amène d'autres très prometteuses.

À suivre...

- [...] Qui est exactement cette demoiselle d'Orléans chez qui tu m'envoies?
- Mademoiselle, la nièce du Roi, la première princesse du royaume. Je ne me suis pas moquée de toi.
- Quel âge a-t-elle?
- Quinze ans.
- Une vieille, en plus... Elle sait tirer l'épée?
- Pas que je sache. En général, les dames distinguées ne tirent pas l'épée en public.
- Comment font-elles quand on les insulte?
- Elles louent les services d'un tueur efficace et discret.
- Quoi? C’est vrai?
- Mais non! Il y'a aussi des gens normaux et civilisés dans la vie. Particulièrement à Versailles, justement.

Eulalie à sa tante Annie. p.12